Balade sur les Traces de la Muraille de Philippe Auguste



 
    Philippe II dit Philippe-Auguste fut roi de France de 1180 à 1223. C'est le fils de Louis VII. Philippe-Auguste a fait de nombreuses conquêtes : une croisade avec Richard Cœur de Lion, une contre les Albigeois. Le principe des croisades était d'aller conquérir la terre Sainte, Jérusalem. Le problème est la sécurité son pays l'absence du roi. Si au retour, le pays est pillé, c'est dommage. Il fit donc construire une enceinte de fortification pour défendre Paris en cas d'invasion. Même si nous avons déjà parlé de cette dernière lors de la Balade dans le 5ème et 6ème arrondissement, nous vous invitons à en faire le tour. Toutefois, cela n'est pas évident car hélas il ne reste plus que quelques traces, et par conséquent c'est plutôt une supposition du tracer que le tracer exacte.
     L'enceinte la plus récente de Paris est le fameux périphérique. Mais avant d'avoir cette configuration là Paris a connu beaucoup de changements et d'agrandissements.
     Descendre au Louvre. Sous la cour carrée, des traces ont été découvertes lors des travaux du musée. Traverser la Seine par la passerelle des Arts. Après avec contourner la place de l'institut de France, puis emprunter la rue Mazarine. Cette rue doit être une limite assez correcte. En effet au numéro 27, rentrer dans le parking souterrain, direction un premier étage, et nous avons une partie du mur. C'est d'ailleurs assez amusant de voir cette enceinte de plus de huit siècles délimite un parking du XX siècle. Nous pouvons voir la partie aérienne de ce mur en rentrant dans le passage Dauphine. Dans les salles de cours sur la droite, nous voyons cette partie : mais il faut demander l'autorisation d'entrer à la société. Nous pouvons ainsi aller impasse de Nevers, mais le détour n'en vaut pas spécialement la peine. Il faut juste regarder sur la carte et voir que si cette impasse ne débouche pas dans la rue Mazarine, c'est uniquement dû au fait de l'enceinte, qui à l'époque à empêcher les travaux d'aller plus loin.
     Redescendre la rue Mazarine traverser la place de l'Odéon pour nous retrouver dans la rue de Monsieur le Prince. Dans cette rue il n'y a pas de traces visibles, mais il faut savoir que cette rue s'appelait, il y a quelques temps la rue des Fossés. Eh oui comme dans toute enceinte, il y avait des douves, c'était donc l'extérieure de Paris.
     Après les seules traces de l'enceinte se situent dans la rue Clovis. Mais nous savons que l'emplacement du Panthéon était à l'intérieur de Paris au XIII ème siècle.
     Pour retrouver des traces de l'enceinte il faut passer sur l'autre rive. Cependant pour donner une idée de la configuration, nous pouvons dire que l'enceinte suivait approximativement les rues Malebranche, des fossés Saint-Jacques, de l'Esplanade, du Cardinal Lemoine et enfin celle des Fossés Saint-Bernard.
     Les plus importantes traces encore présente se situent dans la rue des Jardins Saint-Paul. Sur le côté ouest de cette rue, nous avons encore presque intactes deux tours et le mur entre ces deux dernières.
     L'enceinte de Philippe-Auguste remontait vers le nord en suivant l'axe de la rue de Sévigné, anciennement rue de la Culture Sainte Catherine. Au numéro 5 de cette rue, nous avons une place qui indique que Vincent Raspail (24/01/1774, 07/01/1878), l'inventeur du suffrage universel, donna des soins aux malades de 1840 à 1848.
     Juste à côte, au 7-9 rue de Sévigné, nous pouvons visiter la caserne des pompiers lors du bal du 14 juillet.
     Puis cette enceinte longeait la rue des Francs Bourgeois en direction de l'ouest. C'est ainsi qui la rue des Rosiers qui est cœur du quartier juif de Paris, faisait partie du chemin de ronde.
     Après le numéro 57 de la rue des Francs Bourgeois, nous avons la présence d'une tour, dans un petit passage. Cette tour est peu visible. Ne pas le confondre avec les restes d'un hôtel qui fut reconstruite sur le mur gauche du 59.
     Nous arrivons à l'impasse dite des Arbalétriers, donnant dans la rue des Francs Bourgeois. Ce serait dans cet endroit, où non loin, que Jean sans Peur fit tuer son cousin Louis duc d'Orléans, frère de Charles VI le 23 novembre 1407.
     Cet assassinat eu une conséquence sur l'enceinte de Philippe-Auguste. En effet, vérifier cela il faut prendre la rue des Archives vers le sud, puis prendre à gauche la rue des Blanc Manteaux. Sur le mur de l'espace d'animation des Blancs Manteaux, nous pouvons lire qu'à cet endroit, au XIII siècle fut percée une porte ou une poterne (porte dérobée de la fortification qui donnait dans le fossé), abattue par François Ier du fait de cet assassinat.
     Prendre ensuite la rue du Temple pour se rendre à l'hôtel de Saint-Aignan. Depuis 1998, cet hôtel abrite le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme. Dans la cour la partie gauche est le mur de l'enceinte. Cependant pour donner une certaine unité à l'hôtel, on a construit un faux mur en pierre et de fausses fenêtres.
     Hélas, nous ne pouvons pas rentrer sans payer le droit d'entrée de musée. Cependant, en restant dans la première pièce de l'entrée, nous pouvons voir ce mur. Attention le musée n'ouvre qu'à 11 heure.
     Continuons notre balade vers l'ouest, dans la rue Rambuteau. Puis reprendre la rue Étienne Marcel après avoir légèrement remonté vers le nord en prenant le boulevard Sébastopol.
     Dès que nous croisons la rue Saint Denis, la remonter un peu vers le nord. Au niveau de l'impasse des Peintures, qui est fermée par une porte, sur le mur de gauche de le rue Saint Denis, au-dessous d'une pizzeria, nous avons une plaque qui explique que le muraille passait à cet endroit. Reprendre la rue Étienne Marcel, après avoir déplacé la rue de Turgo, nous avons la tour de Jacques Sans Peur. Quel rapport avec la muraille ? Eh bien, cette tour fut construite sur la muraille. C'est l'un des derniers bâtiments qui date de l'époque féodale encore visible dans Paris.
     C'est la fin de notre visite, car jusqu'au Louvre il n'y a plus de vestiges visibles de la muraille. Nous savons simplement que la rue du Jour où nous avons une caserne de pompier était un chemin de ronde. D'ailleurs au numéro 6 nous avons le portail de l'hôtel des abbés de Royaumont


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