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Depuis le XIIIème siècle et jusqu'à nos jours, les veneurs français ne se sont
servis que de deux instruments pour communiquer pendant la chasse :
Le COR,
corne permettant de sonner des cornures, corne de buffle, de bœuf ou de bélier,
puis de bois, d'argent ou d'or, il prit le nom d'OLIFANT quand il fût en ivoire,
cornet cornu pour les romains, HUCHET sous Charles IX. Il disparut à la fin du
règne de Louis XIV.
La TROMPE,
C'est parmi les TROMPES d'Eglise que la Vénerie de Louis XIV choisit son nouvel
instrument de communication en
1680
, une trompe eu UT de 2.27 mètres, a été jusqu'en
1723, date à laquelle le Marquis de Dampierre mit à la mode une trompe en RE à un
tour et demi par Raoux, "la Dampierre".
Elle fut remplacée par un nouveau
modèle à deux tours et demi appelé "la Dauphine" en 1729, en raison de la
naissance du Dauphin, Fils de Louis XV.
La Dauphine a continué à être employée sous le règne de Louis XVI et après la
révolution jusqu'en 1831 par la vénerie du Roy, des Ducs de Berry et de Bourbon
En 1818, en raison d'une commande importante du Duc d'Orléans, fils de Louis
Philippe, lorsqu'il remonta la Vénerie Royale,
vers 1830, apparaît une trompe enroulée à trois tours et demi, dite TROMPE
D'ORLEANS.
C'est la trompe "modèle Périnet" longueur 4.545 mètres déroulée que les sonneurs
emploient de nos jours.
L'histoire de la trompe est émaillée de grands moments, d'abord trompe d'orchestre,
"pièces de Monteverdi 1607, Rossi 1637, Lulli 1664, les airs de chasse figurent
dans le cahier manuscrit de Philidor l'Ainé noté de 1686 à 1705.
De 1723 à 1738 le Marquis de Dampierre, composa les fanfares suivantes :
Le déboucher, le vol ce l'est, le bat l'eau, la sortie de l'eau, le Saint Hubert,
la Dampierre, le retour de la chasse, la Fontainebleau, les têtes, le daim, la
tête bizarde.
Il sonne la royale pour la première fois au Bois de Boulogne en
août 1723.
Ami des grands musiciens de son temps, comme lui officier de la Maison du Roy,
Jean Baptiste Morin, Jean Joseph Mouret, Michel Richard de Lalande, André Campra,
puis Téléman, Rossini ont composé pour la trompe.
Parmi les compositeurs contemporains, il convient de citer Tyndare, Obry, Cantin,
Sombrun, Rochard, auteurs de nombreuses pièces religieuses, Messes ou fantaisies.
Enfin plus près de nous Chalmel, Hubert Heinrich, Sylvain Oudot sont les grands
compositeurs actuels.
Le répertoire musical doit comporter plus de 4 000 morceaux, pièces, messes,
fantaisies ou fanfares.
La TROMPE est pratiquée par environ 8 000 sonneurs
répartis à 80% en France et 20 % entre la Belgique, la Suisse, l'Allemagne, le
Luxembourg, la Hollande, l'Angleterre et le Canada.
Beaucoup de sonneurs pratique par amour de l'instrument et ne sont pas forcément
chasseurs.
Les tenues correspondent aux couleurs des Equipages de Vénerie ou des différentes
forêts de France parfois elles émanent d'une pure fantaisie.
Pour les Trompes d'Ile de France
notre tenue
correspond au bleu "Louvetier et
bleu Ile de France",
notre bouton
fait revivre un des plus anciens équipages
ayant chassé le loup.
La pratique de l'instrument
: la trompe n'ayant pas de piston pour faire les
notes, elle nécessite une maîtrise de la pression d'air et du débit, c'est un
instrument physique. Travail journalier permettant de "muscler" les lèvres.
Travail de la respiration et de la colonne d'aire, il faut environ deux à trois
ans pour pouvoir commencer à sonner correctement et dix ans pour devenir une
"bonne trompe".
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